Chronique EP : Mawimbi – MWB 000

Mawimbi, collectif Parisien aux multiples influences culturelles, sort son tout premier EP, métissé et prometteur.

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On connaissait le crew pour ses soirées endiablées au Djoon ou dans d’autres clubs de la capitale. On avait aussi écouté ses mixtapes entêtantes, mélange habile de techno, de musique africaine, de sonorités hypnotiques et d’une multitude d’autres influences. Il devient désormais officiellement un label en franchissant le cap du premier EP.

 

Sobrement intitulé « MWB 000 », la totalité du projet est disponible en freedownload sur Soundcloud. On y retrouve plusieurs membres emblématiques du crew, avec dans l’ordre la présence de SSCK, Opera, Pouvoir Magique et Opprefish, car ce free EP a aussi pour but de montrer la famille élargie de Mawimbi. Enfin, un remix du titre Ana, de Vieux Farka Touré, vient compléter le tout.

Un EP 5 titres donc, qui nous plonge tout de suite dans le vif sujet avec Tiefaly (SSCK), parfait pour une ouverture et qui nous immisce petit à petit dans le monde de Mawimbi, à mi chemin-entre l’Afrique, les profondeurs de notre esprit et le dancefloor. Amber from Blackpool (Opera) invite l’auditeur à explorer un territoire étrange, avec son atmosphère en perpétuel mouvement, mais aussi très relaxante. L’intensité grimpe d’un ton avec Muuaji (Pouvoir Magique) qui arrive et le mystère commence à faire son apparition; Ban Turb (Opprefish) vient confirmer et amplifier cette direction et on a presque l’impression d’assister à une cérémonie rituelle ancestrale. Le remix du titre « Ana » de Vieux Farka Touré vient parfaitement conclure cette aventure, malheureusement déjà finie.

« Ce premier EP, très réussi, à le mérite de nous faire voyager en passant d’une atmosphère à une autre sans la moindre difficulté, le temps de quelques pistes,  sinueuses à souhait. Sans jamais nous perdre.« 

Ce qu’on aime avant tout, c’est cette faculté à mélanger et à combiner de façon subtile chaque composantes de leur musique, à joindre entre eux des éléments afro-ethniques et des beats électros très travaillés.

Le crew ne tombe également jamais dans les travers piégeux qu’implique la production de ce type de musique, point de pistes « clichées » ou d’utilisation de samples redondantes ici, chaque artiste s’applique à explorer de nouveaux horizons, à utiliser avec parcimonie les éléments d’une liste d’influences fascinante et que l’on imagine longue comme le bras.

En résumé, il s’agit donc d’un  bel EP, qui arrive parfaitement à propager le métissage voulu par le collectif. On attend la suite avec impatience.