[Report] My Love Is Underground 5 years anniversary au Rex Club le 18 avril

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Nous étions prévenus, quand les trublions de la House du label My Love is Underground (MLIU) débarquent au Rex pour souffler leurs bougies, ils ne font pas dans la dentelle. Après qu’ils aient retournés le dancefloor du club des grands boulevards en 2014, ItinéraireBis s’est pointé pour prendre la température de ce cinquième anniversaire.

Lorsqu’on pénètre dans l’enceinte du club et qu’on descend les premières marches qui mènent à la piste de danse, nos jambes sont prises de fourmis à l’écoute des premières basses du set délivré par SE62 et Inner Sense. Les raveurs du Rex bougent au son d’une deep house groovy, métissée, tintée d’influence soul et véritable fer de lance du label. Dès sa création, Jeremy et ses sbires revendiquent ces sets composés de pépites de la fin du siècle dernier et qui se font de plus en plus rares dans les répertoires des DJs des années 2000. Une House au Kick puissant et saturé, qui sonne parfaitement en club et que les lascars de MLIU se chargent de remettre au gout du jour, tant par leur talent de diggers et leurs sets ravageurs que par leurs prods millimétrées.

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Lorsque Jeremy, Brawther et Tristan Da Cunha prennent les platines et que les premières voies de « True Force » sont crachées par les enceintes du Rex, nos poils se hérissent, nos bras se lèvent, une énergie incroyable s’empare de la salle toute entière qui se met à hurler. Même les pros du shuffle qui squattent habituellement le fond de la salle se stoppent dans leurs pas de danse et se précipitent au contact des autres clubbers. L’engouement est tel qu’on voit des gens sauter sans discontinuer jusqu’à atteindre le plafond du club. Cette énergie qui s’empare de la salle n’a d’égale que celle que transpirent les types à l’intérieur du Box DJs. Pendant toute la durée de leur set, Jeremy et les autres ne cessent de sauter dans tous les sens, bras levés, jouant avec la salle façon live d’AC/DC. Ces énergies, Jeremy a voulu les rassembler en créant son label. Il le dit lui même, MLIU c’est une famille ou la connexion entre ceux qui la composent va plus loin que la simple musique.

De « Computer incantations for World Peace » à « The Fuck of Track » en passant par « MoTP », chaque disque transporte les danseurs du Rex dans un état second. Une sorte de communion entre clubbers et DJs qu’on a pas ressenti depuis celle du passage de Laurent Garnier himself, venu distiller un set millimétré de 9 longues heures au début de l’hiver 2014.

Quand, entre quelques tracks plus technos et parsemées d’acide, on arrive à retenir Jeremy deux minutes pour quelques questions, on lui demande ce qu’il pense du renouveau de la scène parisienne et du retour en grâce du vinyle chez les jeunes praticiens. Les bras toujours levés, comme transporté par la musique de ses potes, il nous répond d’un air amusé « bin regardez derrière vous ! ». A cet instant, il est 6h du matin, le Rex est encore plein et, grâce aux DJs et producteurs de MLIU, jeunes et moins jeunes dansent à l’unisson au rythme d’une Deep House qu’on avait cru disparue des clubs de la capitale.

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Report by Simon MARTIN-GOUSSETCrédits photo: Alban  Gendrot / Rex Club