[Vol Planant #20] Rencontre avec LENPARROT à l’occasion de la sortie de son nouvel double EP « Naufrage »

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Le nouveau EP de LENPARROT, « Naufrage », est disponible depuis le 5 février dernier sur le label Atelier Ciseaux. « Naufrage » est un EP de 5 titres, il figure sur un vinyle 33 sur lequel on peut retrouver sur la face B son premier EP « Aquoibonism ». En marge de cette sortie, LENPARROT a répondu à nos questions avec douceur et légèreté.


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ItinéraireBis: pourriez­-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs.

LENPARROT: je m’appelle Romain Lallement, j’ai 27 ans. Je fais de la musique depuis tout petit, et mon projet solo s’appelle LENPARROT.


IB: pourquoi LENPARROT ?

LENPARROT: la notion de clin d’oeil dans la musique me séduit énormément. Elle est incessante mais bien souvent inconsciente. Je souhaitais donc l’assumer pleinement en empruntant mon pseudonyme au premier album de Baxter Dury (Len Parrot’s Memorial Lift), qui fait partie de mes albums de chevet.


IB: quel est votre parcours dans la musique ? Quels sont vos influences ?

LENPARROT: c’est grâce à ma mère et à mon grand-père que j’ai débuté le piano et la batterie à l’âge de 5 ans. J’ai continué au conservatoire et dans différentes écoles de musique jusqu’à l’âge de 13 ans. C’est en ‘faux’ autodidacte que j’ai continué depuis.

Ma première influence majeure fut Queen, c’est le groupe qui a tout changé dans ma vie – celui où je me suis dit : Plus grand, je serai chanteur. Je pourrais sinon citer Real Estate, Ebo Taylor, Suuns, Women


Les chansons de mon premier EP restaient pour la plupart en suspens, comme une succession de points d’interrogation. Le second tente d’y apporter des réponses, de clore certaines phrases.


IB: on vous connaît comme chanteur du groupe Rhum For Pauline (que l’on adore) et claviériste live de Pégase. Qu’est ce qui vous a donc motivé à composer en solo ?

LENPARROT: c’est par Rhum for Pauline que LENPARROT est né. Un groupe ressemble en bien des points à une histoire d’amour – et bien souvent il y a des hauts et des bas. Des évolutions, des revirements : j’ai vécu un passage à vide de près de deux ans où je n’étais pas satisfait de ce que j’écrivais. J’ai donc complètement arrêté pendant un temps, ce qui fut encore pire pour mon moral.

Quand je m’y suis remis, c’était dans une esthétique beaucoup plus fragile et intime. Ces chansons n’avaient de sens qu’assumées par moi et moi seul. Ainsi est né ce projet solo.


IB: si l’on devait définir LENPARROT en 3 mots…

LENPARROT: Minimal, Aventureux, Sincère.


IB: quel est votre processus de création pour chaque track ? Quel est votre secret pour trouver l’inspiration au quotidien ?

LENPARROT: il n’y a pas de règle définie, à chaque fois je me laisse surprendre. Je pense avoir été sujet à un blocage il y a quelques années à force de m’atteler à la composition de façon effrénée et besogneuse. Non pas que LENPARROT ne nécessite pas de travail, au contraire, mais il faut ‘laisser venir’ dans un premier temps – arriver à capturer quelque chose qui séduise, une émotion qui donne envie de s’y pencher à plusieurs reprises. C’est pour cela que je suis assez lent dans mon écriture, car j’ai besoin de laisser mes idées premières gamberger pendant plusieurs jours afin de les remodeler mentalement jusqu’à quelles trouvent grâce à mes yeux, qu’une première mouture me semble viable.


IB: parlez­ nous de votre nouvel EP « Naufrage », votre second EP sortie le 5 février dernier. S’inscrit ­il dans la continuité de votre premier EP « Aquoibonism » ?

LENPARROT: oui, les deux forment une sorte de puzzle interchangeable. L’histoire est cohérente, qu’importe celui par lequel vous commencez. C’est juste la fin qui diffère. Naufrage se délivre plus sur la longueur, il est peut-être moins évident qu’Aquoibonism. Les chansons de mon premier EP restaient pour la plupart en suspens, comme une succession de points d’interrogation. Le second tente d’y apporter des réponses, de clore certaines phrases. Cela peut sonné désespéré d’intituler un disque Naufrage, mais tout dépend où on échoue (sourire) !


IB: quelles sont vos prochaines actualités ?

LENPARROT: nous avons un certain nombre de dates jusqu’à la fin de l’été. À Nantes dimanche prochain (le 3 avril) avec Cléa Vincent, Fishbach et Michelle Blades. Puis une petite virée en Belgique, pour ensuite rejoindre le Supersonic à Paris. Notre label y organise une soirée le 13 en compagnie d’Exit Someone, le nouveau projet de Thom Gillies (Vesuvio Solo, ex-TOPS) de Montréal.

Parallèlement à ça, j’écris de nouvelles chansons en vue d’un premier album. J’espère arriver à l’enregistrer cette année. Ou au moins avoir la matière cet été pour commencer à l’agencer de la meilleure façon possible !


IB: question habituelle sur ItinéraireBis : que pouvons­ nous trouver dans la valise de LENPARROT.

LENPARROT: le dernier roman de mon amie Julia Kerninon : Le Dernier Amour d’Attila Kiss. J’aime son écriture, sa façon de savoir raconter des histoires avec autant de pertinence et de véracité – savoir retranscrire de véritables fulgurances à la volée. Et puis mon casque. Il m’est impossible de partir où que ce soit sans lui. Ah, et sans mes clopes non plus (rires) !