Interview: Koddi et Manka nous parlent de l’histoire PWFM

En octobre 2015, Cami crée PWFM (Pas-Weather Festival Music), un groupe Facebook dédié à la musique électronique avec un facteur de confiance et de qualité. Très vite rejoint par sa bande d’amis tous aussi passionnés, ce qui n’était à la base qu’un troll s’est transformé en une vaste communauté interactive comptant plus de 15 000 membres. Aujourd’hui, PWFM, appelé Provocative Wave For Music, est une Web radio collaborative qui met en avant jeunes producteurs et artistes émergents, un site internet qui regroupe interviews, podcasts, playlists… Une résidence tous les jeudis dans un bar à République et bien sûr quelques soirées annuelles qu’on ne louperait pour rien au monde. Dans le cadre de leur prochain événement PWFM 003 : MARS ATTACK le 4 mars, nous avons eu la chance de poser quelques questions à deux membres fondateurs et Dj résidents de l’association, Manka et Koddi.


16003001_1860400600864321_3676885888009525081_n


ItinéraireBis: qu’est-ce qui vous a donné envie de faire avancer le projet PWFM et quel est le rôle de chacun ? 

Manka: au début, surtout l’engouement des gens et leurs réactions positives et une fois les premiers jours passés, la possibilité d’avoir un vecteur d’expression sympa ou l’on pouvait essayer de véhiculer les trucs qui sont importants pour moi/nous. Yas s’occupe surtout de tout ce qui concerne le site internet, de toute la logistique et de l’organisation événementielle avec Mamar, et moi plus des réseaux sociaux et surtout du groupe. Après, on a une jolie équipe, avec Cami gère le pôle à Londres, Clara aux relations presse et interviews des artistes qui passent sur la radio, Christelle aux partenariats, Bastien au web et aussi un peu au groupe, Théo et aussi un peu Tanguy au graphisme et last but not least, Ryadh, elfe de maison.

Koddi: oui, Manka a bien résumé les différents rôles. Ce qui m’a donné envie de faire avancer le projet, c’est les réactions des gens, la motivation de l’équipe et surtout la vision du projet mais également ce qu’il apporte à plusieurs artistes aujourd’hui.


IB: si vous deviez décrire votre association en 3 mots ? 

Manka: Communautaire / Participative / Amour

Koddi: Partage / Musique / Communauté


IB: un des objectifs principaux de PWFM est de mettre en avant les artistes locaux/émergents, quelles ont été vos « révélations » pendant l’année 2016 ?

Manka: Turnbalism comme Yas deja, mais j’ai une tres mauvaise memoire pour ce genre de trucs alors je pourrais pas t’en dire vraiment beaucoup, mais y en a eu pas mal.

Koddi: il y en a tout plein… Mais on peut par exemple parler d’Airod et EKLPX qui se trouvent sur le premier vinyle de PWFM, RECORD 001, et que l’on a vu régulièrement jouer dans de grosses soirées tout au long de l’année dernière. Ou encore LEOZ!NHO, qui lui se trouve sur la face house du vinyle, et a qui on a proposé de participer à quelques événements avec nous. Il y a aussi Turnbalism, qui a gagné le tremplin PWFM002, et que l’on a donc emmené avec nous au Moga Festival à Essouira en octobre 2016. Depuis, il a intégré le crew PWFM, et donc forcément on peut le mettre dans nos révélations 2016.



IB: vous avez sorti votre premier vinyle RECORD 001 en partenariat avec Diggers Factory en 2016, est-ce qu’il y en aura d’autres ?

Manka: peut-être que oui, peut-être que non. On avise vraiment au jour le jour et on est ouverts à plein de supports différents qui nous permettraient de mettre les artistes en avant, mais un vinyle ne représente pas une fin en soi pour nous. Aprés pourquoi pas, c’est un bel objet.

Koddi: oui, aujourd’hui on ne sait pas encore si on compte lancer un RECORD 002, mais sachez que vous serez les premiers à en entendre parler si on décide d’en refaire.


IB: comment avez-vous commencé à organiser vos événements ?

Manka: au début, c’était un peu un truc qui revenait souvent sur le groupe qu’on prenait un peu au second degré, mais au fil du temps on s’est dit pourquoi pas tenter un truc. Le 6b a accepte de nous ouvrir ses portes, et on y a prit gout (enfin Yas avait déjà pris gout avant vu qu’il avait une certaine expérience dans le domaine), déjà parce que les deux premiers événements nous on permis de rester dans notre optique et puis parce que on prend vite gout a ça.

Koddi: c’est la communauté du groupe qui a commencé à demander à plusieurs reprises l’organisation d’un événement ou d’une soirée. On réfléchissait depuis longtemps à se lancer, mais on voulait faire un peu plus qu’une soirée en club… On avait envoyé notre projet au 6B, qui a bien aimé le projet et c’est parti de là. Un village exposants, plus de 15 artistes sélectionnés par un système de votes sur notre site internet, 12h de fête sous le soleil. On a refait une seconde au 6B, et voilà, la 3ème arrive en mars, au Glazart.


IB: le Fluctuat Nec Mergitur vous a donné carte blanche tous les jeudis, comment se passe cette résidence. Souhaitez vous investir d’autres lieux dans le même esprit ? 

Manka: la résidence se passe pour ce que j’en sais très bien, et pour l’instant on a pas d’autres projets de développement à ce niveau-là, déjà parce que on aime beaucoup le Fluctuat et toute sa team, et qu’il s’agit aussi d’un lieu central archi sympa, mais aussi parce qu’on en ressent pas le besoin pour le moment.


16463308_1808635849391308_244782374539008681_o


Koddi: c’est grâce à nos amis de Ligne 15 et Demory que nous avons eu cette résidence. On en profite là aussi pour ramener de jeunes labels et collectifs, et leur permettre de pouvoir jouer dans ce spot sympa, au centre de la Place de la République. On a aussi mis en place des open platines, le 2ème jeudi de chaque mois : tout le monde peut s’inscrire (pwfm.fr/fluctat) et 4 DJS sont sélectionnés par session. Quant à d’autres lieux, pour l’instant rien n’est prévu, on avance au fil des projets…


IB: vos premiers événements tremplins prenaient donc place au 6B et le prochain au Glazart, quels sont les avantages de ce club ?  

Manka: les deux sont des endroits situes un peu en périphérie/dans le grand Paris, avec une identité propre. Le 6b est un lieu alternatif un peu dépaysant, cette même vibe se retrouve un peu au Glazart, avec sa plage en été; du coup gros point commun des deux, le sable, faut croire qu’on aime bien.

Koddi: on voulait faire qu’une soirée en club cet hiver, et donc il fallait forcément un endroit qui nous plaisait. On a tous fait plein de soirées là bas, on aime bien cet endroit, et leur Alpage est assez cool. On peut y mettre des petits stands, c’est cosy et chaleureux.


IB: quel serait le lieu parfait pour votre soirée et les artistes que vous aimeriez booker ?

Manka: Est-ce que le lieu parfait existe ? Pour les artistes, probablement pas mal d’artistes émergents de la scène internationale qu’on a pas forcément l’occasion de voir souvent a Paris.

Koddi: un endroit en plein air, sous le soleil, avec plein de petits spots et ambiances différentes où on pourrait mettre plein de piwis.


IB: quels sont les éléments d’une soirée réussie pour vous ? 

Manka: des gens contents. A chaque fois que j’ai eu l’opportunité de participer à l’organisation d’un événement, c’est vraiment ça qui ressort; après bien sûr, si il y a du monde, c’est important, mais le plus important reste le fait d’avoir l’impression que les gens passent un bon moment, se retrouvent dans une sorte de moment unique, et même si sur le coup on est souvent épuisés et stressés mais il y a une sorte d’adrénaline qui retombe le lendemain quand on voit les feedbacks positifs, ce qui est absolument géniale.

Koddi: l’état d’esprit des gens et la programmation.


IB: vous vous produisez aussi le 4 mars, comment appréhender-vous cette soirée ? 

Manka: personnellement, je stresse un peu parce que c’est la première fois que j’ai l’occasion de me produire avant des artistes que je suis depuis un moment et que j’admire beaucoup, mais j’ai à la fois hâte, c’est un bon stress.



Koddi: je suis un grand fan de Binny, son set sera d’un grand niveau, sans oublier le live du duo suédois: SHXCHCHCXSH. Moi je prononce « Atchoum ».


IB: si vous deviez décrire votre univers en 5 tracks ? 

Manka: Le remix de Bambounou de Signs of Change, Arovane – Thaem Nue, DJ Sotofett – Current 82, Bonobo – Outlier, Theorem & Swayzak – Break In Appartement 205

++  Simon Haydo – Track 23 , Gramm – Type Eins et remix de Ryan James Ford de Augen Der Nacht de SHDW & Obscure Shape

KoddiD-Deck – Wedge

NX1 – RL1 (Jonas Kopp Interplanetary Remix)

Yan Cook – Strategist [PRRUKBLK010]

Fax & Ivan Trujillo – Celeste

Architectural – Sorrow


IB: pourquoi ne faut-il pas rater votre soirée du 4 mars ?

Manka: parce que ça va être une belle soirée.

Koddi: il y aura la nouvelle série des stickers de PWFM.


IB: quels sont vos projets pour 2017 ?

Manka: plus de gigs, plus d’ableton, investir dans une config timecode pour arrêter de graver des cds. Digger, manger plus de fruits, faire plein de festivals.

Koddi: faire mieux que 2016 ! Plus sérieusement, on vient de faire un partenariat avec l’American School of Modern Music. L’idée c’est de mettre ensemble chaque semaine 2 élèves de l’école, et deux producteurs choisis par la team PWFM, pour qu’ils créent tous ensemble, sous la houlette d’un prof. Pourquoi ne pas présenter le live courant de l’année ? (Pour ceux qui voudraient s’inscrire : pwfm.fr/objectiflive).


Rendez-vous le 4 mars au Glazart pour la PWFM 003 : Mars Attack !.

Billeterie: https://www.placeminute.com/clubbing/pwfm_003_mars_attack,1,18509.html