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Report – Sur une autre planète au Nostromo Festival

Il y a un mois environ, le Nostromo Festival (nom du vaisseau spatial dans lequel se déroule le film Alien, le huitième passager) prenait ses quartiers au Pavillon des Etangs, dans le 16ème arrondissement de Paris. Décor idyllique, programmation alléchante, soleil, copains et rosé, retour sur le festival qui a marqué notre été.

Aller-retour Paris/Bordeaux. C’est ce qui était prévu au départ. En effet, la mairie de Samazan (à côté de Bordeaux), leur avait retiré les autorisations nécessaires. Le prétexte selon l’équipe ? Des pressions de la part de la gendarmerie locale et de la sous-préfecture du Lot et Garonne, pour « risques de troubles à l’ordre public ». Un classique dans le monde de la musique et celui des festivals, qui ne cessent d’être annulés de jour en jour …

Mais c’est avec une détermination sans relâche que les organisateurs viendront poser leurs bagages à Paris et plus précisément, leur « sound system ». Une bonne chose pour les parisiens désireux de rester dans la capitale (boulot oblige également), qui a fait le plaisir de tous (et même des bordelais !).


Day 1


On attaque donc ce premier jour du festival, avec des pointures de la scène house, et notamment roumaine, comme un goût de Sunwaves à Paris.

Le parisien Gab Jr, artiste prometteur qui jouera le 8 septembre à la Concrète (pour ceux l’ayant loupé), ne cesse de nous surprendre. Prenant, dansant et enrichissant, voilà un live qui nous a fait « taper du pied » comme on dit dans le jargon. Suivi par les talentueux Max Vaahs et Francesco Del Garda, qui nous ont complètement transportés sur la planète Nostromo. Minimale roumaine à tendance « housy », avec Evan Baggs sur la scène Vega, nous étions complètement servis.

Combat de coqs internationaux sur la scène Orion, où le soundsystem résonnait comme un cocon. Aucune fausse note, que ce soit en début de soirée avec les talentueux français Varoslav, et Zendid, ou encore les roumains Priku (a:rpi:ar) et Barac, déjà bien connus du grand public. Micro house au rendez-vous, les pépites jouées par ces artistes ont rendu la soirée encore plus belle qu’elle ne l’était ! Ajoutez-y tout un light show intergalactique et la good vibe du public, pas de doute, ce day one était une véritable réussite.


Day 2


De retour pour vous jouer un mauvais tour. Nous savions dores-et-déjà qu’en mettant un pied du côté du 16ème arrondissement, la programmation du deuxième jour allait nous réserver bien des surprises. Artistes immanquables, lives et DJ sets venus des 4 coins du globe, festivaliers en furie, ce week-end ne s’annonçait guère comme reposant.

15h, l’heure du crime. Soleil battant son plein et heure du goûter, voici donc deux duo pour nous mettre en jambe. Ulric et Saad, les lyonnais mêlant house futuriste et sonorités techno, une des belles découvertes du week-end ! Sans oublier le crew Basic Movement, qui a déjà sa notoriété sur la scène parisienne. Coup de coeur également pour les basses rondes et percussions hypnotiques signées Darween et Jacan du label Automatic Writing et le live toujours 0 défaut sorti de l’esprit du niçois Sweely, qui vient de signé sur le label Concrète et devenu désormais résident du club.

On aurait juste aimé écouter un peu plus longtemps Domenico Rosa, le boss de Imprints Records, artiste que l’on a pas souvent l’occasion de voir et qui nous fait à chaque fois danser jusqu’au petit matin. Pour le reste, c’était un sans faute, malgré la non-venue de l’artiste Binh suite à l’annulation de son vol, mais dont les organisateurs ont réussi à palier en prolongeant le set d’Etienne jusqu’à 4h suivi d’un B2B exclusif entre Steve marie et Domenico Rosa.

Si vous vouliez passer deux jours en dehors de la capitale, cadre idyllique et good vibe only, c’est bien au Nostromo Festival qu’il fallait être, vaisseau qui a réussi avec brio à nous téléporter vers une autre galaxie, avec un atterrissage tout en douceur … (ou presque).