Report – Big Bang Festival 2017

Le weekend dernier se tenait aux Docks de Paris la cinquième édition du Big Bang Festival, dont l’organisation, finement ficelée par l’orga de Marvellous Island nous a convaincu. Au programme : du gros son, une scénographie impressionnante et des auto-tamponneuses.

Vendredi, on pose nos valises aux Docks. La tête d’affiche se nomme Len Faki, on aurait très bien pu choisir Paula Temple, Blawan ou encore SHDW & Obscure Shape à la vue de la qualité du line up proposé. Les festivaliers sont dispatchés sur plusieurs entrées pour limiter l’attente au maximum, juste le temps de fixer les quelques points de rendez-vous pour la soirée (devant les autos-tamponneuses dans 96% des cas) et on s’engouffre dans l’univers lunaire et spatial de cette nouvelle édition du Big Bang.

On a vite pris nos marques, deux warehouses et un environnement que les orgas ont su s’approprier avec une déco et surtout une scénographie qui permet d’immédiatement rentrer dans le vif du sujet avec Paula Temple. Un set percutant, électrisant, aux montées sonores fracassantes qui donnera le ton de la soirée d’une Gravity Stage qui ne désemplira jamais.

De l’autre côté, Madben est aux commandes et c’est une sacrée bouffée d’air frais. Un set équilibré parfaitement en phase avec son auditoire et qui nous a transporté du début à la fin, avec un petit Crispy Beacon pour la route.



Par la suite, nous avions littéralement campé en Gravity Stage pour l’enchaînement BlawanLen Faki. Un public ultra réceptif aux grosses baffes distribuées allègrement par ces deux artificiers. Le premier a fait ce qu’il sait faire de mieux, un enchaînement profond de tracks bien grasses aux rythmes saccadés, bien énervés. Juste ce qu’il fallait pour chauffer à blanc une warehouse déjà conquise et surexcitée pour l’arrivée de Len Faki. Devant un public bouillant, il a déroulé un set tout en puissance, composé de plusieurs parties afin de varier entre périodes énergiques et d’autres vraiment punchy, où les vibrations parcourent les corps et où ces derniers ne peuvent que s’extasier.

Curieux de découvrir SHDW & Obscure Shape, nous sommes retourné sur la Lunar Stage et nous n’avons pas été déçu. Une recette simple et efficace, à l’Allemande aurait-on envie de dire, des rythmes rapides et des sonorités aériennes par moment avant de replonger dans le dur avec des percussions très puissantes. Bref, idéal pour une fin de soirée.

Comme nous l’avions dit auparavant, le petit plus de cette édition c’était l’idée d’avoir installé des auto-tamponneuses, de quoi se taper de bons délires entre potes. Le gros moins en revanche ce sont les prix complètement délirants proposés au bar.

Samedi soir, on était bien heureux que la nuit soit allongée d’une heure.

Ce deuxième soir a su clôturer la cinquième édition du festival dans la beauté lunaire de performances visuelles et musicales impressionnantes. Comme la veille, l’installation du chill extérieur (gros plus pour les prises électriques mises à disposition pour charger son téléphone au cours de la nuit) et des foodtrucks permettaient aux festivaliers de souffler, se restaurer, et retrouver son âme d’enfant entre deux sessions de danse intensives.

La Gravity Stage est devenue le décor d’un véritable voyage vers la planète House. Mézigue, S3A, Mandar et Jeremy Underground ont successivement embrasé les Docks, réchauffant l’entrée en hiver à grand coup de sets endiablés.

C’est cependant dans la Lunar Stage que s’est, selon nous, opérée la magie de cette deuxième soirée. Plus sombre et intimiste, cette salle produisait des artistes encore assez méconnus mais pas moins talentueux. De plus, l’incroyable performance visuelle orchestrée par le collectif Laser Movement donnait à la Lunar Stage une dimension grandiose. Coup de coeur pour le set du jeune Nthng, construit comme l’un de ses morceaux : la longue ascension des profondeurs d’une techno planante aux sommets violents de l’Acid. Il faut également noter la qualité des deux heures live délicieusement sombre de Reinier Zonneveld, dont le succès semble unanime ces temps-ci.


Le mot de la fin


Pour ces deux nuits nous félicitons les organisateurs pour cette programmation de grande qualité, la logistique et les zones de chill vraiment bien conçues. L’extraordinaire scénographie nous a tous marqué, bravo aux techos pour leur taff et aux bénévoles pour leurs sourires. En revanche, on ne peut que déplorer les tarifs pratiqués et l’absence de remboursement sur les cartes cashless, réutilisable cependant sur les prochains events Marvellous Island prévus en 2018.


✍ par Charlotte Calamel Duprey & Jules Winfield