Musique – Dans le casque de December

Aussi présenté sous son pseudonyme Tomas More et reconnu pour ses productions, live et DJsets, il est connu sous le nom de December. Signé sur plusieurs labels tels que Jealous God ou Blackest Ever Black, c’est sur celui d’Helena Hauff Return to Disorder qu’il signe un nouvel EP  « 64 Ways to Rob a Friend » ce mois-ci. Mêlant techno et musique expérimentale, c’est surtout l’EBM qui semble influencer ses dernières productions. Entre ses prochains passages à Londres et Berlin, l’artiste a accepté de se prêter au jeu de l’interview musicale.


Le track qui te donne envie de sourire le matin ?


« Crash Course in Science – Cardboard Lamb » Parce que j’adore l’ironie de ce morceau, moitié débile, moitié naïf. Le genre de morceau qui donne envie de sortir boire un café à peine réveillé, dans ton quartier, plutôt de bonne humeur. Pas trop non plus, faut pas déconner.


Le track qui te fait le plus vibrer en ce moment ?


« Regis – A man has responsibilities » Alors « vibrer » je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais ce morceau me rend fou à chaque fois que je l’entends, je le ré-écoute cycliquement. Je le joue parfois en dernier morceau de set.


Le track qui te procure un sentiment d’évasion ?


« Photek – 124 » C’est un de mes morceaux fétiches, beau à pleurer. Ecoutez-le en marchant la nuit, vous comprendrez.


Le track qui te fait pleurer ?


Hiroshima mon amour Parce que cet extrait du film sublime d’Alain Resnais m’émeut à chaque fois et que la musique y est magnifiquement onirique et envoûtante.


Le track que tu peux écouter en famille ?


« Malaria – Trash Me » J’ai des parents plutôt ouverts et ils aiment bien la musique que j’écoute et que je joue donc un petit morceau de cold wave primitif ça fait jamais de mal à Noël.


Le track private joke avec tes potes ?


« New Music – Warp » Parce que je leur ai mis 1500 fois en soirée ou en after pendant des années et qu’ils n’en peuvent plus. Dès qu’ils entendent les premières notes, les petites percussions, ils gueulent tous « mais puuuutaiiin arrrrête ».


Le track du mélancolique dimanche soir ?


« Burma Camp – Attraction » Ce morceau m’a toujours hypnotisé, le temps semble suspendu quand je l’écoute, c’est un sentiment qui va bien à ce soir étrange de fin de semaine.


Le track que tu ne peux pas t’empêcher de jouer depuis tes débuts ?


« Transllusion – Dimensional Glide » Parce que c’est le genre de morceau qui traverse les époques et qui résume bien le génie de la constellation drexciya, mélodies naïves et sublimes, 808 subtile qui roule, basse robotique.


Le track pour motiver les foules ?


« Adam X – Rebellion in 2017 » La techno cyberpunk de 2003 qui pense à 2017. La guerre des robots, ça réveille tout le monde.


Le track pour surprendre tout le monde ?



Le track qui signe la fin de la soirée ?


« Jensen Interceptor – Illinois 78 » D’une simplicité folle mais imparable en club, cette basse pourtant basique me rend dingue à chaque fois. Et il laisse une note sombre mais nostalgique en fin de set.


Le track pour t’endormir ?


« Bowery Electric – Under The Sun » J’écoute cet album en boucle depuis quelques mois, c’est vraiment un mélange subtile de post rock, shoegaze, trip hop, ambient. Et pourtant ces mots font peur. La basse de ce track très épuré a dû influencer des groupes plus récents comme Tropic Of Cancer je pense.


Enfin, le track pour faire l’amour ?


« Daryl Hannah, put out the fire. » Fire.


Crédits photo : Photo à la Une : Jacob Khrist