Musique – Dans le casque de SINA

Co-fondateur du collectif et plus récemment label Subtyl, Sina est l’un des acteurs majeurs de la scène parisienne. Que ce soit en organisant des événements qui mêlent art et musique éléctronique via des installations de toutes sortes ou en mettant en avant des fêtes libres avec des artistes locaux et internationaux, Sina est aussi un DJ et producteur hors pair. Quelques jours à peine sont passés depuis la sortie de son EP « Plastik People » sur son label que nous sommes allés à sa rencontre pour en savoir un peu plus sur son univers musical.


La track qui te redonne le sourire le matin ?


La voix de ma copine qui essaye de me tirer hors du lit. Mais si elle n’est pas là, je peux me mettre Quarteto Em Cy, magnifique groupe brésilien clairement prévu pour démarrer la journée en douceur.


La track qui te fait le plus vibrer en ce moment ?


Je tremble sur à peu près toutes les prods de Airod et JKS depuis le lancement du bandcamp Molekul. Peut être parce que je les écoute sur un gros sound system. En tout cas il vont jouer pour une Subtyl très bientôt.


La track qui te donne le sentiment d’évasion ?


Polar Inertia – Vertical Ice


La track qui te fait pleurer ?


J’ai récemment écouté “Laraaji” après avoir lu son interview dans Records (magazine que je recommande très fortement). Ce mec a une histoire de ouf liée à une recherche musicale et spirituelle et ça se ressent. J’avais le casque sur les oreilles, lundi matin, au taf. Il faisait tout gris dehors et je me suis mis à pleurer de joie. Ca reste entre nous.


La track que tu adores, mais personne ne comprend pourquoi ?


C’est sûrement “Bloob” de Tyler Dancer. C’est un morceau … rigolo.


La track que tu peux écouter en famille ?


On écoute beaucoup de tout en famille, de la musique iranienne comme les compilations Berghain. La danse est très présente dans la culture iranienne : tout le monde est obligé de danser… à moins d’avoir un handicap lourd ! Mes parents sont un peu un “crash test” pour mes morceaux. Et à chaque fois qu’ils valident un morceau, il cartonne en club. La première fois que je leur ai fait écouté “Plastic People” ils sont se sont levés et mis à dansé dans le salon, OKLM.


La track du mélancolique dimanche soir ?


Je ne suis pas de nature très mélancolique, le temps n’avance que dans un sens, mais je dirais “Invicible” de CNN. Ca me rappelle mon adolescence, une période ou en effet on se croit “invincible”, ce qui nous pousse parfois à faire quelque conneries, comme dormir avec son téléphone sous son oreiller.


La track que tu ne peux t’empêcher de jouer depuis tes débuts ?


Glamourama – Photek


La track pour motiver les foules ?


S’ils veulent de l’action, ils l’auront.


La track que tu joues quand tu veux surprendre tout le monde ?


Ce petit Afrika Bambataa feat Westbam. Quoique, si je veux vraiment les surprendre, je mettrais plutôt ce morceau de Zia, groupe iranien des années 70. Tu mets ça au milieu d’un set techno à mon avis c’est la surprise générale.


La track qui signe la fin de soirée ?


C’est le morceau qui s’arrête au milieu parce que l’agent de sécu t’avais dit “2 minutes” y a 2 minutes. Du coup, je privilégie les morceaux cours. La dernière fois c’était “Murderous” de Nitzer Ebb.


La track pour t’endormir ?


De l’ambient.


Et finalement, la track pour faire l’amour ?


Sans prétention un album ce serait mieux, mais on peut commencer là-dessus déjà.